Entre l’UDC et le Parti bourgeois démocratique (PBD), c’est l’amour-haine, le chaud et le froid, un vrai mélo. Dernier rebondissement: l’UDC tente une manœuvre de rapprochement en prévision du 2e tour pour l’élection des deux représentants du canton de Berne au Conseil des Etats. Adrian Amstutz, déjà passablement attendri par trois sessions passées au sein de la très feutrée chambre des cantons, se fait tout miel depuis le 23 octobre. Deux jours après les élections fédérales, l’UDC bernoise publiait une recommandation de vote pour le candidat Werner Luginbühl, arrivé deuxième, celui-là même qu’elle avait traîné dans la boue parce qu’il avait rejoint le petit PBD. Ce parti créé après l’expulsion de la section grisonne de l’UDC. Ce PBD coupable de ne pas avoir banni Eveline Widmer-Schlumpf, elle-même coupable de s’être faite élire à la place de Christoph Blocher au Conseil fédéral.
Dans le rôle du séducteur, qui lui va ma foi fort bien, le Richard Gere de Sigriswil a déclaré que le moment était venu de se serrer les coudes dans le camp bourgeois, au diable les différends d’antan, et de barrer la route au socialiste Hans Stöckli, arrivé troisième. Mais le PBD, en belle soudain convoitée, résiste et refuse de recommander Adrian Amstutz. A la Radio suisse romande l’autre matin, on faisait remarquer à la conseillère nationale du PBD Ursula Haller que l’UDC désirait une alliance. Et la Bernoise de susurrer dans le micro: «Oui, je sais. Mais nous, on ne voit pas l’intérêt.» Ce qu’elle a confirmé plus tard dans la presse écrite.
Depuis, Adrian, le bel éconduit, tremblote
à l’idée que pour Hans le rose, les Bernois votent.
CB
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